La fabrication en sous-traitance se développe en Russie

Le concept de fabrication en sous-traitance est récemment apparu en Russie. Au début des années 90, les plus importantes sociétés étrangères présentes sur le marché russe ont été les premières à franchir le pas et à prendre la décision de confier la fabrication d'une partie de leur gamme de produits à certains opérateurs locaux.
La société russe Mezoplast a ainsi investi dans la modernisation de son outil de production et a commencé, il y a une dizaine d'année, à fabriquer en contrat de sous-traitance. Ses premiers clients ont alors été Londa, Colgate-Palmolive et L'Oréal.
Depuis, et compte-tenu de la croissance régulière du marché russe, les contrats de sous-traitance se sont multipliés, signés essentiellement par de grands groupes étrangers. A l'heure actuelle, le nombre de commandes passées par des sociétés russes augmente également, mais elles restent néanmoins bien moins conséquentes que celles issues de sociétés étrangères, tant en volume qu'en périodicité.
Les fabricants travaillant en sous-traitance adoptent généralement une des deux stratégies suivantes pour tenter de maintenir leur niveau de production et ne pas mettre en péril la santé de leur structure, en étant trop dépendant d'un seul et même contractant. Les premiers cherchent avant tout à élargir leur portefeuille de clients, à l'image de la société russe Gamma Cosmetics, qui produit en permanence pour environ 30 grandes marques russes, comme par exemple "Divage", ou d'autres marques de moindre notoriété. Les seconds développent leurs propres marques en parallèle, comme la société Ginerale, qui commercialise sa marque de soins pour la peau "Andrew Cosmetics".
Tous les opérateurs locaux estiment que ce marché est en pleine croissance, en raison, notamment, de l'apparition du concept de "private label". Selon les responsables de la société Mezoplast, la fabrication en sous-traitance de produits cosmétiques en Russie devrait augmenter d'environ 40 % dans les 5 prochaines années.